« Les Tambours du Dieu Noir » : Merci, al-Jahiz… pour ces deux superbes ouvrages

En bon anarcho-wokiste tirant en cachette les ficelles de Disney, j'ai remarqué que mon blog ne contenait pas assez d'auteurs racisés (ne parlons même pas des autrices). C'est d'autant plus dommageable qu'ils parlent bien souvent dans leurs textes de leurs cultures, ce qui serait l'idéal pour quelqu'un comme moi en ayant ras la casquette de la SFFF et du cinéma occidentalo-centrés (à base de transhumanistes s'extasiant devant le dernier pet d'Elon Musk et de chevaliers pourfendant tellement d'orques et de dragons qu'ils sont à deux points de monter un syndicat).  Essayons de réparer ça.

TUGPÉUA #36

Allez, le temps des fonds de tiroir est révolu, ce sont les dernières mini-critiques de la saison ! Du moins on va espérer, votre serviteur étant décidément une feignasse incapable d'écrire ses articles en entier. Mais peut-être pourra-t-il bientôt se ressaisir... En effet, j'ai une grosse surprise pour vous le 30 décembre, mais si vous voulez vraiment la voir, il va falloir faire du bruit. Et me lire attentivement dans les semaines qui viennent !

Les Intergalactiques, 11e édition : Comment ça s’est passé

Zegema chers scriboufuturistes, en bon adulescent irresponsable je prends le temps de vous écrire un nouvel article-surprise au lieu de rédiger sagement mon mémoire. Mais c’est pour la bonne cause : effectivement je reviens des Intergalactiques, grand sabbat des wokistes de l’espace.

« Violet Evergarden » : Pleurer comme une madeleine de Proust

Des répliquants rebelles de Blade Runner à l'androïde serviable mais érudit Data dans Star Trek, la thématique du robot qui s'humanise est un des grands classiques de la SF. On a eu droit à toutes les relectures : intimiste, un peu trop intimiste, voire évoluant au fil des siècles pour s'autodéterminer et dépasser le simple stade d'être humain. Et ce trope est aussi présent dans sa variante rétrofuturiste principale, le steampunk, avec le fameux Automate de Nuremberg de Thomas Day... mais aussi de manière plus subtile Violet Evergarden, un animé japonais sorti uniquement sur Netflix. Conseillé par le camarade Jehros, je me suis donc penché sur cette merveille de l'animation qui s'avère déjà bien partie pour figurer dans mon top 10 de fin d'année alors que nous sommes en février. Une mandale toute en dentelle.

« Sélénie » : Le scénario nous montre sa lune

Bienvenue dans le futur. La Terre est ravagée (comme d'habitude...), et ses survivants réfugiés sur la Lune sont mystérieusement amnésiques des causes et des raisons du conflit qui les a exilés. Qu'importe, une partie de l'astre argenté a été terraformé, et il est tout à fait possible d'exploiter ses ressources en-dehors des dômes à oxygène. La princesse Sélénie et sa fratrie vivent sous l'égide de M. Cacochyme, sympathique androïde un peu bougon. Celle-ci, bien décidée à en savoir plus sur ses origines, décide de partir à la découverte d'un monde loin d'être aussi désert qu'il n'y paraît...

« Magic : Légendes » : Fantasy +++

Non ! La fantasy aurait donc des poncifs ? Gobelins, elfes, anges, démons, dragons, châteaux et épées magiques, ce seraient des choses qui y reviendraient un peu trop souvent ?! Chaque auteur digne d'intérêt tente ou bien de fuir ces archétypes, ou bien de les renouveler pour ne pas les laisser se transformer en stéréotypes. Parfois, une autrice sympathique comme Maggie Furey s'amuse à cumuler énormément d'éléments classiques pour livrer une aventure généreuse en rebondissements. Mais là où se démarquent vraiment des maîtres comme ceux qui ont créé le jeu de cartes Magic : The Gathering, c'est qu'ils reprennent eux aussi une grande quantité de tropes mais en les poussant tous au maximum. En découlent de véritables tueries visuelles mélangeant les styles, les époques, les échelles de gigantisme ; et lorsque c'est mêlé à un peu de fantasy plus avant-gardiste, c'est encore mieux.

« La Ligue des Gentlemen Extraordinaires » : Le club des geeks du XIXe siècle

Je suis un vieux con. Le steampunk, c’est tout de suite devenu n’importe quoi, avec des magiciens, des extraterrestres, des uchronies improbables, des histoires toutes décousues, pardon, des hommages aux romans-feuilletons, alors que le cœur de sa définition est avant tout un questionnement sur comment le futur de l’Humanité (et surtout la technologie) auraient pu évoluer avec la Révolution industrielle. Cette première intégrale de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires fait à peu près tout ça et je grogne des tréfonds de ma chambre. Oui, sauf que c'est fait par Alan Moore. Mais dans ce cas, c’est génial !

« Wika » : Rétrospective

Ça fait un bon moment que l'ignare qui tient ce blog aurait dû faire un article sur Thomas Day. Honte à lui, il devrait se pencher sur l'homme qui s'est avéré un si bon éditeur, d'autant plus qu'il a de grands atouts pour être considéré comme l'un des plus grands auteurs d'Imaginaire français. Mais qu'est-ce qu'on attend pour lui sonner les cloches ?

« Arcane » la punk, une arcane punk pour de l’arcanepunk

Je n'avais pas prévu de la voir initialement. Arcane, série adaptée de League of Legends, jeu vidéo pour vrais g4m3rz alors que j'arrive tout juste à battre mon frère à Super Mario ? Alors que les produits dérivés d'une franchise à succès sont presque toujours un simple gigantesque caca de zizi faisant l'éloge de l'œuvre originelle ? Et puis j'ai vu qu'on en disait du bien sur le Dernier Discord avant la fin du monde. Et aussi chez Usul. Enfin quand FeydRautha, vieux briscard de la hard-SF, s'est mis à son tour à faire l'éloge d'une fantasy Young Adult, je me suis dit : OK, c'est pas possible, je suis en train de passer à côté d'un truc.

« Magie brute » : Castagne à gogo entre clope et pinard

Larry Correia est un auteur un peu délaissé en France : officiant dans des genres avant-gardistes, davantage à droite que la plupart des lecteurs et éditeurs (il s'est d'ailleurs à l'origine du courant de tristes sires — dans tous les sens du terme — que sont les Sad Puppies), il a néanmoins vu sa trilogie Les chroniques du Grimnoir se faire publier par L'Atalante, un des rares exemples de littérature dieselpunk (le reste du sous-genre existant principalement autour d'artworks, de jeux de rôle ou de bandes dessinées). Le premier tome Magie brute a eu son petit succès de niche, et se voit désormais considéré comme une référence même par des lecteurs pas franchement libertariens. Et pour cause : il sait s'y faire, le bougre.