« Sky Dome 2123 » : Végétons gaiement

Petite recommandation-surprise car je ne sais pas combien de temps il va rester en salles : le film Sky Dome 2123 mérite votre attention d’une part parce qu’il s’agit de SF (et donc qu’il est forcément plus intéressant que n’importe quel autre genre), et d’autre part parce qu’il nous vient de pays trop méconnus au cinéma pourtant florissant, l’Europe de l’Est. Destination donc un Budapest post-apocalyptique, où la civilisation survit encore sous un dôme de verre, mais à un prix élevé : le monde extérieur n’est plus qu’un désert mort. Pour subvenir aux besoins des survivants, chaque personne doit donc à ses cinquante ans se rendre à un centre de thérapie génique pour devenir un arbre. Il suffit de tirer sur les violons du sacrifice pour convaincre les sceptiques, et le monde se remet à marcher à peu près comme il faut. Or quand une femme choisit d’y partir avant l’heure, son mari tente désespérément de l’en empêcher…

« Babylon 5 » : Le vrai faux clone de Deep Space Nine (2/2)

Résumé des épisodes précédents : Le charismatique capitaine Sheridan est à la tête de Babylon 5 et se démène pour maintenir la paix dans cette immense station spatiale. Du côté des humains, l’imposition d’un système fasciste et isolationniste par le Corps Psi et ses télépathes fanatisés l’a poussé à faire sécession ; du côté des extraterrestres, une guerre est en cours contre les Ombres, des aliens aux mœurs quelque peu douteuses qu’on pourrait qualifier de start-uppesques. Tout ce beau monde va-t-il s’en sortir ? Cet article sera-t-il encore plus interminable ? Va-t-on avoir un indice sur la grosse surprise qui arrivera en fin d’année sur le blog ?

« Le Cuphead Show » : C’est bien ma tasse de thé

« Oh là là, j'ai peur, Cuphead... Qu'est-ce que le Scribouillard va dire de notre série sur C'est pour ma culture ?

— Franchement, Mugsy, ça m'inquiète pas plus que ça.

— Non mais tu imagines ? Ce blog est la crème de ce qui se fait de mieux dans l'intelligentsia critique ! Cet homme est tellement intelligent et charismatique que le lait que j'ai dans la tasse qui me sert de tête se vaporise chaque fois que j'aperçois sa photo !

« Junk Head » vs « Mad God » : L’horreur post-apocalyptique en stop-motion

Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez que je ne publie plus d'article hors du samedi que lorsque j'ai une bonne raison. Et il y en a une : Mad God, le premier film réalisé par le maître étasunien des effets spéciaux Phil Tippett, est en train de terminer son exploitation dans les salles françaises. C'est votre dernière occasion d'effectuer sur le grand écran cette expérience traumatisante, exténuante, et donc à faire absolument.

« Violet Evergarden » : Pleurer comme une madeleine de Proust

Des répliquants rebelles de Blade Runner à l'androïde serviable mais érudit Data dans Star Trek, la thématique du robot qui s'humanise est un des grands classiques de la SF. On a eu droit à toutes les relectures : intimiste, un peu trop intimiste, voire évoluant au fil des siècles pour s'autodéterminer et dépasser le simple stade d'être humain. Et ce trope est aussi présent dans sa variante rétrofuturiste principale, le steampunk, avec le fameux Automate de Nuremberg de Thomas Day... mais aussi de manière plus subtile Violet Evergarden, un animé japonais sorti uniquement sur Netflix. Conseillé par le camarade Jehros, je me suis donc penché sur cette merveille de l'animation qui s'avère déjà bien partie pour figurer dans mon top 10 de fin d'année alors que nous sommes en février. Une mandale toute en dentelle.

Clermont 2023 : Comment ça s’est passé

Cette semaine avait lieu la 45e édition du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, une merveilleuse excuse pour moi de sécher mes rares cours au profit d'une orgie cinématographique longue d'une bonne semaine. Contrairement à ce que j'avais fait il y a quelques années sur ma chaîne YouTube, je ne vais pas essayer d'avoir quelque chose à dire sur chacun des films visionnés : d'une part parce qu'il y en a beaucoup trop, d'une autre parce que ça n'aurait aucun sens. Place donc au meilleur de la sélection, ainsi que quelques autres productions qui ne m'ont pas vraiment plu mais qui pourraient bien attirer les curieux.

« Unicorn Wars » : Amour, bière, câlins et trépanation

Alors que la guerre en Ukraine se met à faire paniquer un peu tout le monde (contrairement à tout un tas d'autres conflits dans le tiers-monde qui ne menacent donc n'intéressent pas la France), il était plus que temps de jeter de l'huile sur le feu avec cette superbe pépite antimilitariste. Alberto Vázquez s'était déjà fait connaître pour Psiconautas, un autre dessin animé pour adultes mettant en scène des créatures anthropomorphes ; il remet le paquet cette fois avec un mélange de Mininours et Les sentiers de la gloire. Alors ? Unicorn Wars tient-il toutes ses promesses ? En tout cas, une chose est sûre, c'est que si j'avais vu le film à temps, je l'aurais très sûrement inclus dans mes tops de fin d'année.

« Inu-Oh » : Inouï

Salut les aminches, juste une critique-éclair pour vous encourager à vous ruer dans les salles tant que vous aurez encore l'occasion de voir ce qui sera sans doute le meilleur film de cette fin d'année (bien que sorti au Japon en 2021, mais vous savez ce que c'est, la distribution des films étrangers dès lors qu'ils ne sont pas ricains...). Dès l'affiche, j'ai su que je venais de tomber sur quelque chose qui flairait bon le film de genre : pour tout vous dire, je ne savais même pas ce que j'étais en train de regarder. À présent que je suis allé au cinéma, j'en sais à peine plus... SINON QUE C'EST TOUT SIMPLEMENT MERVEILLEUX !

« Junk head » : Ground opera biopunk !

Sept ans à bricoler un film en solitaire. Vous imaginez ça, un peu ? Sept ans quasiment sans être aidé les mains dans la pâte à modeler à bidouiller des bouts de plastique et des maquettes de béton armé. Takahide Hori, jusqu'ici inconnu au bataillon, nous livre donc une série B de science-fiction déroutante, et en animation adulte s'il vous plaît.

« Aẑdaja » : The fire of an ancient cosmic destinyyy

Quand je vous dis depuis des années qu'on trouve dans les courts-métrages une diversité inexistante chez les longs budget oblige, il va bien falloir finir par m'écouter. Et c'est sans doute un milieu salvateur pour le cinéma de fantasy, pris en étau entre les nanars des années 90, les quelques blockbusters écrasant la concurrence et Jean-Kevin Cahiers-du-Cinéma ; si cette situation peut perdurer reste un débat, mais voici déjà une preuve de l'utilité de ce format apportée par le camarade Florian Bourgeat, qui un jour poste sur son Facebook le lien vers un film, comme souvent pour les courts, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam. Et devinez quoi ? C'est de la bonne !