« Vario » : L’art d’être geek

Pour finir cet été, j'avais envie de faire un truc que j'espérais (et donc procrastinais) depuis longtemps : vous parler d'un nouvel album de Savant, l'artiste EDM par excellence de mon adolescence. Alors bien évidemment, qui dit Savant dit des albums de trois plombes, avec un "bordelstep" agrémenté de sonorités stridentes ; mais si je m'étais montré un peu sévère avec Alchemist (qui reste au demeurant mon préféré), j'avais envie de vous parler d'un autre mastodonte de sa carrière un peu plus court et équilibré, Vario. Loin du côté mystérieux / nocturne qui m'avait tout d'abord séduit chez lui, c'est sans doute dans ce disque-là qu'il va pousser le plus loin ses références aux animés et aux jeux vidéos des années 90, ou à la pop-culture japanisante en général, le tout pour un énorme plaisir à la fois coupable et totalement assumé. Avec du clavecin.

« Alchemist » : Musique philosophale

Aleksander Vinter est un musicien suédois autiste de haut niveau : Asperger et atteint du syndrome du Savant, on se retrouve avec un sacré hyperactif qui produit des disques à la vitesse où un lycéen décampe de la salle de maths. Ayant signé et produit des titres sous un nombre hallucinant de pseudos (Blanco, Vinter in Vegas, Vinter in Hollywood, Protos, et bien sûr surtout : Savant), il officie aussi bien dans les dérivés du reggaeton (arrrrgnh) que du dubstep (ouaiiis !), le metal et le néo-classique, notamment avec le complextro dont il est le pionnier, électrohouse aux sonorités fortement brostep.

Bien entendu, avec une production aussi titanesque, tout ne se vaut pas, et on serait souvent tentés de remettre en question ses musiques pour leur cohérence, celui-ci préférant quelque chose de bordélique et un rien tapageur (...). Mais disons-le, ça a été un des artistes qui ont marqué son adolescence, avec son style complètement singulier et iconoclaste encore très imité chez les amateurs de complextro. Alors pourquoi je procrastine à critiquer Alchemist depuis le début du blog ?

TUGPÉUA #2

Suite de mes pérégrinations TUGPÉUA, où j'ai décidé de vous faire une petite sélection de skeuds histoire de pimenter un peu votre mercredi après-midi, à commencer par la mini-critique promise dans l'article précédent. De la deep house commerciale avec des artworks... émoustillants ? Eh non manque de pot, que de la musique d'ascenseur ! Seulement vous commencez à me connaître, je ne choisis pas la première venue...

Nom de « Zeus » !

Un peu de productivité, que diable, j'ai 66 catégories dans lesquelles j'ai mises moins de deux articles. Voyons voir... Qu'est-ce qui m'en remplirait plein en peu de temps ? Bass music ? Allez, bass music.

Pour vous définir un peu la bass music : c'est un terme qu'on utilise pour parler du trap, de la glitch hop, de la drum'n'bass, bref d'un peu tous les styles dansants mais distordus avec des broin-woin-woin-woin et des wir-wir-wi-wi. Pas vraiment dans l'EDM, pas vraiment dans le hip-hop non plus, ce méta-genre a atteint une belle popularité, hélas principalement chez les gamins qui aiment en écouter un morceau en boucle tandis qu'ils tabassent leur Ender-dragon. Pourtant, c'est sans conteste un niveau très inventif, à condition de ne pas s'arrêter aux démons grimaçants que présentent les obsessionnels d'un brostep faussement audacieux. Et j'y ai trouvé ce petit album sympa.