Cet article est dédié à un blogopote assez blasé par le post-rock, et à vrai dire tous ceux qui comme moi en ont marre de voir le genre se faire rabaisser à une guitare larmoyante répétant trois accords pendant seize minutes. Pourtant, me diriez-vous, difficile de faire un genre encore plus balisé, pas vrai ? Une mélodie répétitive, qu'on déstructure dans une atmosphère mélancolique, forcément ça finit par attirer des clichés. Oui, mais.
Catégorie : Post-metal
Post-rock version metal, donc pas forcément électronique, mais à l’utilisation des nouvelles technologies assez fréquentes. Le post-metal possède des similitudes avec le progressive metal, le sludge ou encore le shoegaze, mais se veut dans la même optique que le post-rock, mais avec une immersion beaucoup plus violente et/ou spectaculaire.
Les fêtes se préparent, elles sont déjà là chez moi : c'est le 200e article, déjà plus de 500 pages que je remplis de mes conneries, et ça m'amuse toujours autant. Il faut bien un peu en profiter. L'occasion une fois de plus au romantique incurable que je suis de vous étaler ses albums de fillette. Mais j'avais envie de vous partager quelques coups de cœur de l'année 2019, même de manière rapide et un brin subjective.
Il y a deux jours, je tombe sur des tas de notifs sur Youtube. Post-rock encore, ou post-metal, ou un machin s'y apparentant genre math-rock, prog ou que sais-je encore. La jaquette est dégueulasse, à croire qu'ils font un concours du truc qui aura l'air le plus tourmenté possible. Et puis je vois le nom de l'artiste : Autism. Oui, Autism. Le même Autism que celui qui m'avait mis cette mutherfucking claque blade-runneresque dont je ne me suis jamais entièrement remis. Et c'est sorti sur trois chaînes spécialisées dans le genre, dont deux phares sur Youtube et une autre d'excellent goût. Je décide de réviser mon jugement et de l'écouter dès que je le pourrais. Dès que je m'en sentirais capable. Et malgré tout, le moment venu, je suis pas prêt. Comment j'aurais pu ?
Conciousness Removal Project est un groupe auteur de Tides of Blood, ce qu'on qualifie de nos jours de post-metal mêlé à de l'atmospheric sludge metal, un genre que j'ai découvert récemment et dont mon ami Wikipédia me dit qu'il est distordu et "boueux", bref tout ce qu'il faut pour rigoler, quoi. (...) Et je constate qu'avec les années, si on essaye de plus en plus de faire du post plus agressif, on reste toujours sur cette même tare que sont la tristesse et la mélancolie. Mais le post se résumerait à ça, vraiment ?
Donc, j'avais parlé de MONO. Mais donc, j'avais dit aussi que je les trouvais un peu répétitifs. Loin de moi l'idée de leur dénier un talent certain, mais j'avais besoin d'un album pour vous présenter le post-rock qui contenait exactement ce pour quoi je porte un amour profond à ce genre de rock électronique. Alors, j'ai vu cette couverture : bon, OK, un peu d'influence gothique, mais l'artwork est bien fait, c'est pas trop long, il y a de l'ambient en plus, paraît-il, qui plus est le nom du groupe fait vachement poétique et mystérieux, alors : pourquoi pas celui-là ? Et puis il me fallait vraiment quelque chose de lyrique, d'élégiaque, de passionné. Et mon sixième sens me disait que Funeral Garden de Autumn Creatures ferait très bien l'affaire.