Star Trek ENT : C’est prélogique, Mr Kirke !

Journal de bord de l'amiral Scribouille : notre mission touche à sa fin. Après un quiproquo diplomatique m'ayant fait monter pas mal d'échelons et accessoirement un ou deux massacres de masse, je me retrouve dans un fauteuil beaucoup trop grand pour moi avec un équipage qui ne connaît aucune autre série de SF que Dans une galaxie près de chez vous. La solitude se fait d'autant plus sentir que j'arrive face à la dernière série du Old Trek : Enterprise. C'est la fin du Star Trek "originel", avec cette série-préquelle si mal-aimée à sa sortie qu'elle a dû se conclure au plus vite, une sorte de Prélogie dans cet univers avant qu'il ne sombre une bonne décennie dans l'oubli avant de se faire ressusciter pour le meilleur (et sans doute surtout pour le pire) par J. J. "Gros boum-boum" Abrams. Alors, Star Trek : Enterprise mérite-t-elle sa réputation de brebis galeuse ? Je tâche d'effectuer un diagnostic à l'aune de mon téléviseur positronique.

« Les Tambours du Dieu Noir » : Merci, al-Jahiz… pour ces deux superbes ouvrages

En bon anarcho-wokiste tirant en cachette les ficelles de Disney, j'ai remarqué que mon blog ne contenait pas assez d'auteurs racisés (ne parlons même pas des autrices). C'est d'autant plus dommageable qu'ils parlent bien souvent dans leurs textes de leurs cultures, ce qui serait l'idéal pour quelqu'un comme moi en ayant ras la casquette de la SFFF et du cinéma occidentalo-centrés (à base de transhumanistes s'extasiant devant le dernier pet d'Elon Musk et de chevaliers pourfendant tellement d'orques et de dragons qu'ils sont à deux points de monter un syndicat).  Essayons de réparer ça.

« The Boys » : Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi, et se réjouir des lamentations de leurs femmes !

C'est une évidence de dire que depuis Watchmen, de nombreux autres comics critiquant l'idéal super-héroïque lui ont emboîté le pas. Ce qui l'est moins, c'est d'analyser ce qu'ils ont repris de cette œuvre visionnaire : le plus visible consiste en des personnages plus humains et un ton plus pessimiste, afin de coller à un certain degré de réalisme ; mais il faudrait aussi y ajouter une forte tendance à l'uchronie, ce style permettant d'imaginer plus en profondeur comment pourrait changer le monde sous l'influence des super-héros, et une dose de violence toujours plus grandissante à mesure que notre société s'emmure dans son cynisme et que nous sombrons vers des temps de guerres interminables. (...) Et c'est carrément d'ultraviolence dont nous allons parler ici, puisque The Boys est sans doute le plus acerbe et le plus jusqu'au-boutiste de tous les héritiers de Moore.

« Les aventures de Lapinot » : Rétrospective

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire et j'ai grand besoin de me faire un kif. J'ai tout d'abord bien sûr songé à écrire un article à la gloire de mon ego demesuré, mais il s'est avéré que j'ai finalement opté pour une variante en choisissant de faire l'éloge de quelqu'un au moins aussi génial que moi : l'illustre Richard Mammouth ! (Et accessoirement son créateur.)

« Luminary » : Rétrospective

Les superhéros sont des ricains, c'est bien connu. Ils sont tous de gros droitards dézinguant des continents entiers avec leurs allégories phalliques et se félicitent ensuite d'avoir sauvé le monde / Gotham / l'ensemble de la galaxie. Pourtant, dans cet étalage de soft-power tout de même un peu hard, on oublie que leurs premiers récits viennent des feuilletons français, et qu'il continue de se faire d'autres superhéros à tous les coins du monde, certains d'entre eux, n'en déplaise à l'école de Francfort, affichant même ouvertement des luttes progressistes.

« Watchmen » : 🙂

Assez parlé de moi. Ce qui nous amène ici, c'est toujours la passion de l'Imaginaire, l'envie d'explorer les sommets et les tréfonds de mondes nouveaux, la soif de nouveaux territoires non pas à conquérir mais à contempler. Quoi de mieux pour ça que les histoires de super-héros ? Qui peuvent prendre absolument tous les tons, du plus jovial au plus... névrosé.

« Magie brute » : Castagne à gogo entre clope et pinard

Larry Correia est un auteur un peu délaissé en France : officiant dans des genres avant-gardistes, davantage à droite que la plupart des lecteurs et éditeurs (il s'est d'ailleurs à l'origine du courant de tristes sires — dans tous les sens du terme — que sont les Sad Puppies), il a néanmoins vu sa trilogie Les chroniques du Grimnoir se faire publier par L'Atalante, un des rares exemples de littérature dieselpunk (le reste du sous-genre existant principalement autour d'artworks, de jeux de rôle ou de bandes dessinées). Le premier tome Magie brute a eu son petit succès de niche, et se voit désormais considéré comme une référence même par des lecteurs pas franchement libertariens. Et pour cause : il sait s'y faire, le bougre.

« Le Dictateur » vs « Block 109 » : Guérir l’horreur du nazisme

Avant d'être les déités abstraites qu'invoquent votre tonton nationaliste et votre cousin végane sous la houlette de Saint-Godwin lors du dîner du Réveillon, les nazis étaient les militaires et les politiciens qui ont causé le plus de crimes contre l'Humanité : génocides, invasions malgré les traités de paix, expériences biologiques non encadrées... Leur credo aujourd'hui s'est dilué un peu partout dans les groupes d'extrême-droite, allant du néo-nazisme puriste à un nationalisme plus discret (sans compter que les médias peu engagés dans l'antifascisme se contentent de débattre de temps à autres sur si le RN n'y fait pas des références cachées dans ses symboles et ses discours plutôt que de montrer les points problématiques de son programme, qui lui rappelle ouvertement les années 30...). La monstruosité a culminé durant la Seconde guerre mondiale, un charmant petit conflit réputé pour être le plus meurtrier qui ait jamais été ; seulement voilà, les nazis ne sont pas nés à partir de rien. Un homme, Hitler, les a tous fédérés, les a menés au combat et dirigé toutes leurs atrocités ; qu'est-ce qu'on aurait pu faire pour l'arrêter, lui, ses sbires, son idéologie ? La fiction n'a eu de cesse de l'imaginer ; je vous propose d'en analyser deux œuvres.

« Batman année 100 » : Bruce Wayne et son dentier

Gotham City, 2039. Fraîchement sorti de l'oubli, Batman court sur les toits poursuivi par des chiens. Accusé d'un meurtre dont on découvre rapidement qu'il n'y est pour rien, il subit les foudres du Federal Police Department, une institution fascisée en concurrence avec le Gotham Central. Le capitaine Jim, le petit-fils du commissaire Gordon, tente d'enquêter sur cette affaire malgré la pression grandissante de ses supérieurs...