« Zoolook » : Mandale expérimentale

Alors que je lis son autobio, il m'apparaît que Jean-Michel Jarre est sans doute un des grands artistes avec lequel j'ai été le plus injuste : une pierre angulaire de la musique électronique, et français qui plus est, et pourtant je n'ai pas écouté le quart de sa discographie. Il m'est pourtant arrivé de le juger innovant, agréable, planant, mais je n'avais jamais jusqu'à maintenant mesuré la portée révolutionnaire du bonhomme. Bon, bien entendu, il n'est pas le seul dans son cas : Daft Punk ou Kraftwerk forment autant de références dont il me reste énormément de classiques à rattraper, sans même parler de New Order et Depeche Mode dont vous savez mon admiration, mais dont j'ai écouté beaucoup de pistes individuellement et au final peu d'albums en entier. Or si ce blog s'est détourné de la critique musicale (ayant découvert que j'étais un ignare sur presque toute la ligne, j'ai décidé pour une fois de fermer mon claque-mouches), il ne s'interdit pas d'y retourner de temps à autres, quand j'estime que j'ai quelque chose de pertinent à dire.

TUGPÉUA #13

Je vous ferais une confidence, l'automne étant ma saison préférée, j'ai finalement abandonné l'idée de faire un TUGPÉUA spécial pour chaque saison... du moins pour l'instant. Cela dit, pour l'hiver, ces disques recèlent une ambiance glacée ou chaleureuse et se marieront donc plutôt bien avec la saison. Bref, pour ce coup-ci mes petits scribouminus, il n'y aura pas vraiment de thème, mais plus un vague fil rouge parmi mes dernières trouvailles...

« Neu ! 4 » : Non, je n’arrêterais jamais avec ce groupe

Il fallait bien que je revienne un jour ou l'autre à mes anciennes amours, j'ai décidé d'écouter enfin un des deux albums de Neu ! que j'avais laissés de côté jusque-là : celui apocryphe du live de 1972, jugé tellement mauvais qu'il a été renié, et leur dernier officiel, Neu ! 4, lui aussi loin des références souvent citées que sont ses frères aînés.

« Pôle » : Les junkies du synthé

Quand j'ai lu dans French Pop que des français eux aussi avaient fait du krautrock, forcément il fallait que j'y jette un œil. Besombes et Rizet, inconnus d'un mouvement inconnu, avaient fait en 1975 eux aussi leurs petites tambouilles loin des regards. Ce qui en découle est très loin de rappeler Indochine. Ni même quoi que ce soit de la chanson française.

« Another Green World » : Moi, les origines

Brian Eno est un ancien rockeur, qui suite à un accident a fini par trouver sa voie dans une musique plus expérimentale, cherchant à être là et ne pas y être, faire un bruit de fond et en même temps beaucoup plus, ou donner envie aux gens de ne pas se faire de soucis s'ils meurent. Pour vous dire le niveau d'abstraction. Mais ces idées modernes ont contribué à faire naître les deux grands genres de l'IDM du chill-out : l'ambient et le downtempo. (...) Il faut bien se mettre en tête que Eno cherchait avant tout, comme nombre de ses successeurs, à travailler les "textures" auditives, à la manière dont le cinéma dit moderne (Nouvelle Vague, ect.) traite par exemple la texture filmique. L'essentiel est le voyage, la sensation qui découle des morceaux. Et mine de rien, force est de constater qu'il parvient à réussir ça haut la main.

Neu !’75 : Ça commence à partir en crotte-rock ?

On en était restés.

Oui, d'accord, je vous gonfle avec mon rock électronique, et surtout avec ce maudit groupe allemand sorti des tréfonds de l'époque où les Frenetics suçaient leur tétine en formica. Mais quand on aime on ne compte pas, j'avais promis, il va y avoir d'autres groupes de krautrock cette année, j'avais envie de le réécouter depuis le temps et puis ça me fait toujours marrer de vous voir vous énerver derrière vos écrans à dire "Bon sang mais qu'est-ce qu'il a ce kikou à nous parler de ses groupes d'un village perdu au fond des bois alors qu'il a même pas écouté la discographie des Beatles et que ce qu'on veut c'est Kaaris vs Booba ?" (...) Bah sinon revenons à nos moutons, Neu ! j'aime toujours ça, sauf que d'après les puristes, ça se gâte après le deuxième album, zone que j'ai peu explorée en profondeur, et je décide de m'y repencher là-dessus. En route pour de nouvelles aventures chez les rockeurs drogués.

« Neu ! 2 » : Comme si des vaches faisaient de l’ASMR mais que c’était agréable

Excusez-moi de mon absence lors de cette deuxième semaine en vacances, j'étais en stage dans une librairie. Et comme je me suis dit que je pourrais vous déterrer une vieillerie et ma fameuse musique de drogués, j'ai décidé de replonger dans le krautrock, avec un album que je réécoute un peu moins souvent : Neu ! 2. Deuxième sur quatre des albums du groupe, comment se démarque-t-il du premier et quelles sont ses particularités ? Est-ce qu'il est mieux ? Tout aussi bien ? Est-ce qu'il se foire lamentablement ? Y'a-t-il une femme nue au dos de la jaquette ???

Neu ! : rock alternatif alternatif

Le krautrock est un ovni bizarre, qui s'est posé au beau milieu des Seventies à l'instar de son homologue français, le zeuhl, nous dit Wikipédia. Il s'agit d'un genre expérimental, influencé par l'ambient et le psychédélique quand ce n'en est pas carrément, et parmi les grands dieux de ce... genre ? courant ? mouvement ? allemand, il y avait Neu ! et ses sonorités bizarres, qui a sorti quatre albums : Neu !, Neu ! 2, Neu ! '75 (parce que la numérotation, je m'en balec), et Neu ! 4.

Et comme je voulais vous parler du post-rock avec le travail de MONO mais que je commence à trouver celui-ci un brin répétitif, j'ai préféré réécouter le premier album de ce groupe-là. Oubliez Queen, les Beatles et les Rolling Stones ! Cette fois, amis terrien, nous entrons dans la 12 000e dimension du rock alternatif...

« Zeit », de Tangerine Dream : Le groupe à côté duquel Jhonny Blue ressemble à Virgin Radio

C'est arrivé en salle d'arts plastiques. Je préparais un tournage en mettant la Madelon sur l'ordinateur du prof, bien fort afin que tout le monde puisse en profiter. Et puis d'un coup celui-ci arrive, et me dit que je peux sûrement trouver quelque chose d'un peu plus swagué sur Youtube. Alors, moi, j'ai déjà passé AC/DC, Sexual Healing, Allumez le feu, bref : que demande le peuple ?
Alors il me dit : "Vu qu't'aimes bien la musique électronique, j'connais des pionniers qui vont peut-être te plaire. - Artaud ? je réponds. - Même pas." Et il tape Tangerine Dream sur Youtube. "Tu comprends, moi, j'écoute pas bien ce style de musique, mais ceux-là y'z'étaient forts..."