Intergalactiques de 2024 : Comment ça s’est passé (pépère)

Oui, j’ai encore eu un jour de retard pour un article ! Et la semaine dernière, j’ai rien posté ! Que voulez-vous, m’sieurs les jurés, j’ai une bonne excuse : il y a huit jours, j’étais aux Intergalactiques ! Que voulez-vous, l’ivresse et la folie du Discord du Nexus VI m’ont amené à nouveau à me rendre dans Lyon, cette ville de dépravés (en comparaison de Saint-Étienne), et assister une fois de plus au grand festival de SF le plus accessible de là où j’habite. D’où cet article-bonus pour me faire pardonner.

TUGPÉUA #34 Spécial Une Heure-Lumière

Quand je ne suis pas occupé à rattraper un classique cultissime déjà lu de tout le monde avant moi où à déterrer des productions tchécoslovaques mineures du fin fond des années 60, il m'arrive de m'intéresser à la rentrée littéraire. Attendez, la rentrée littéraire, ce concept archaïque consistant à produire le plus possible de livres que personne n'aura jamais le temps de lire, quitte à cravacher auteurs et autrices et bâcler leur accompagnement dans l'univers impitoyable du monde de l'édition ? Oui, mais pas n'importe quelle rentrée littéraire : la rentrée littéraire SF, et chez une maison experte, s'il vous plaît. Les deux titres de l'excellente collection Une Heure-Lumière paraissant à cette occasion m'avaient interpellé, et j'en ai profité pour rattraper quelques autres titres qui m'intéressaient à des degrés divers. Comme il s'agit de livres déjà très partagés sur la blogosphère, on va pas tailler éternellement le bout de gras dessus ; c'est donc parti pour un ensemble de critiques-éclairs.

« Junk Head » vs « Mad God » : L’horreur post-apocalyptique en stop-motion

Si vous suivez ce blog depuis un moment, vous savez que je ne publie plus d'article hors du samedi que lorsque j'ai une bonne raison. Et il y en a une : Mad God, le premier film réalisé par le maître étasunien des effets spéciaux Phil Tippett, est en train de terminer son exploitation dans les salles françaises. C'est votre dernière occasion d'effectuer sur le grand écran cette expérience traumatisante, exténuante, et donc à faire absolument.

« Contes des sages d’autres mondes et d’autres temps » : La SF pour les nuls

Je vais faire le point sur ce que je n'aime pas chez Pierre Bordage. (...) S'il n'aime pas les religions, il est pourtant à la recherche d'une forme de spiritualité universelle, et à mesure que je deviens de plus en plus critique du christianisme dans lequel on m'a élevé, c'est quelque chose que je comprends de mieux en mieux. Je lui reproche toujours ses trouvailles manquant d'approfondissement, de crédibilité ou de cohérence, mais cela me semble bien moins important depuis que j'ai compris que le centre d'une œuvre n'est rien de tout ça, mais bien son propos et la manière dont il est traité. Même si ses héros sont souvent naïfs, ils ont le mérite d'exprimer les idéaux de l'auteur, qui sont souvent pleins d'humanité ; ses histoires ont tendance à être manichéennes, mais elles opposent après tout des individus humanistes à des systèmes obscurantistes. Et puisqu'il est estimé comme un auteur majeur de la SF française, je me suis dit qu'il fallait bien lui laisser une nouvelle chance. Or voilà qu'en 2020 paraît un court recueil illustré publié sous sa plume ; je finis par me laisser tenter de fumer le calumet de la paix.

Et le résultat... c'est que j'ai pas du tout aimé.

TUGPÉUA #30

On ne se refait pas, j'aime chroniquer ce que d'autres que moi appellent des "restes du samedi". C'est d'ailleurs bien pratique pour éviter de parler des bouquins qu'on doit finir à la bourre... Au programme, donc : un maître du monde pas encore tout à fait psychopathe, une chauve-souris qui fait des arts martiaux et une IA extraterrestre qui arrive à nous dépasser en connerie.

« Avatar 2 La voie de l’eau » : They’ll be back !

J'attendais Avatar 2 avec une certaine confiance, sachant que quoi qu'il arrive le spectacle serait total ; j'espérais cette fois me plonger pleinement dans l'univers de la planète Pandora sans mes a priori de jeune critique qui m'avaient empêché de jouir des prouesses du premier. Promesse tenue ? En grande partie, oui. Pourtant subsistent quelques réticences.

« Avatar » RELOADED

Il y a treize ans sortait en salles un blockbuster qui ne s'était pas fait que des amis, jugé trop naïf et déjà-vu, mais à qui la moitié des cinéphiles que je connais vouent un rituel de transe chaque fois qu'ils entendent son nom. Et il y a quatre ans et demie sortait ma critique du film, le premier article du blog — et probablement un des pires que j'aie jamais écrit. (...) inspiré par un commentaire du camarade Apophis qui projetait à une époque de faire des versions "reloaded" de ses toutes premières critiques, je vous propose à l'occasion de la sortie de sa suite une chronique toute refaite, mise à neuf et pimpante. Elle est pas belle, la vie ?

« Carbone & Silicium » : Comme un vent de fraîcheur sur la fin du monde

Reconnaissons-le, je ne suis pas un grand fan de SF transhumaniste et de post-apo. Si ces deux sous-genres me surprennent et m'émerveillent régulièrement, j'ai toujours été davantage adepte du space-op alliant intrigues politiques incompréhensibles et pyrotechnie décomplexée. J'aime le voyage, l'aventure, le sense of wonder. Sauf que la BD de cette semaine possède toutes ces caractéristiques. Et devinez quels sont ses sous-genres ?

Zorglub : Rétrospective

Morvan & Munuera ne sont pas les plus grands dessinateurs de Spirou. Enfant, j'étais resté fasciné (à défaut d'aimer pleinement) par leurs quelques albums au sein de la série, s'inspirant fortement du manga dans une esthétique très japanisante et technophile. (...) Bref, c'était une période expérimentale, incroyable, foutraque, ratée sur des aspects et géniale sur d'autres, que très logiquement M. Dupuis n'a pas tardé à clore pour passer à une autre phase de l'univers de Spirou. Mais Munuera a réussi à coincer son pied dans la porte.

« Junk head » : Ground opera biopunk !

Sept ans à bricoler un film en solitaire. Vous imaginez ça, un peu ? Sept ans quasiment sans être aidé les mains dans la pâte à modeler à bidouiller des bouts de plastique et des maquettes de béton armé. Takahide Hori, jusqu'ici inconnu au bataillon, nous livre donc une série B de science-fiction déroutante, et en animation adulte s'il vous plaît.