Heimat + Géométries + Avventur à la Tôlerie : ©0ᵯᵯ3иṭ̈ ç̌ɐ ©’3s̸ṭ̈ ƿɐs̸s̸ɛ̃́

Des affiches artisanales collées à la va-vite sur des emplacements non dédiés, invitant à venir écouter des groupes décrivant leur musique comme une aberration taxinomique, ça sent bon les concerts évoquant les brumes de pays lointains et déserts où seule plane une voix scandant des paroles en Objet Linguistique Non Identifié. Et c'est aussi l'occasion pour moi de refaire le coup de Mardrömmen et Ricard Méthadone : écrire un article-surprise pour mettre en valeur les tout petits groupes méconnus de la scène clermontoise.

TUGPÉUA #36

Allez, le temps des fonds de tiroir est révolu, ce sont les dernières mini-critiques de la saison ! Du moins on va espérer, votre serviteur étant décidément une feignasse incapable d'écrire ses articles en entier. Mais peut-être pourra-t-il bientôt se ressaisir... En effet, j'ai une grosse surprise pour vous le 30 décembre, mais si vous voulez vraiment la voir, il va falloir faire du bruit. Et me lire attentivement dans les semaines qui viennent !

TUGPÉUA #32 Spécial WOKISME !!!!

Jadis, je faisais des critiques d'albums. (...) Mais jadis aussi, je me rendais compte que je parlais surtout de musiciens blancs et assez peu de personnes discriminées à cause de leur appartenance à des origines étrangères, quand bien même elles avaient inventé l'écrasante majorité des musiques dont je parlais. C'est pourquoi j'avais dit qu'il était temps que je me fasse plus inclusif et voici donc une sélection d'albums choisis parce qu'ils sont des coups de cœur ET faits par des gens racisés. Alors oui, je sais, certains d'entre vous vont me dire : "Mais enfin, Sylvain, espèce de sale petit woke dégénéré, tu te rends compte qu'avec tes articles non-mixtes tu vas grand-remplacer le prestige de la race française !" Et vous n'avez aucune idée du plaisir sadique que cela me procure.

Mardrömmen + Ricard Méthadone au Caveau des Anges : Khömman sa s’ëh passëh

Une fois n'est pas costume chers scribouzikos, cette semaine vous allez avoir deux chroniques au lieu d'une. Et pour cause : je reviens d'un concert pas piqué des hannetons (mais bien davantage des rhinocéros) au Caveau des Anges, très sympathique établissement dont j'ai découvert qu'il était tout près de mon studio. Le programme mettait en scène deux groupes locaux de metal expérimental, et dans une crypte messieurs-dames, celle se trouvant juste en-dessous du bar. L'occasion rêvée pour aller se défoncer les oreilles et se cogner la tête cinq ou dix fois.

Foreztival 2022 : Comment ça s’est passé

Je n'avais pas prévu d'écrire cet article ; et pour être honnête, je n'avais pas prévu de claquer 200 euros sur un coup de tête pour me rendre dans un festival de musique éloigné de tout en pleine canicule. Seulement mon espèce de dépression refaisant surface et Arthur Aïoutz ayant invité l'équipe de Zipline à se joindre aux festivités avant le prochain tournage (mais si, vous savez, Zipline, les futurs grands pontes du cinéma français), j'ai fini par sauter sur l'occasion. À l'heure où je vous écris, le tournage se passe mal (comme à peu près n'importe quel tournage), mon moral va et vient ; mais je ne regrette absolument pas de m'être embarqué dans de nouvelles aventures trois jours plus tôt que prévu.

Allô Allô + Dubioza Kolektiv + Cafard Palace au Clapier : Comment ça c’est passé

Le Clapier est une boîte de gauchos : quand on nous dit que ça commence à 20h, ça commence à 21h15. Pas grave, ma critique aura elle deux jours de retard. Par contre, j'ai vraiment senti que la soirée serait placée sous le signe de la sylvanitude quand je me suis rendu compte qu'il me serait dur de prendre des photos maintenant que j'avais confié mon téléphone et toutes les autres affaires de mon sac aux guichetiers. Ironie du sort, le premier groupe s'appelait Allô Allô.

TUGPÉUA #24 Spécial ÉCOUTÉ & APPROUVÉ

Qu'est-ce qu'on va-t'y s'écouter à Noël ? J'ai quelques albums à vous recommander chaudement. Je trouve les deux premiers (très légèrement) en-dessous des trois autres, mais ils sont tous excellents et j'ai laissé mûrir sagement leurs écoutes successives dans mon esprit au fil de l'année. Résultat aujourd'hui, voici cinq albums fascinants qui mériteraient d'être remboursés par la Sécu. EDM, électroswing, chill-out, metal extrême : mamie va pouvoir danser sur tout pour cette fin d'année !

« Vario » : L’art d’être geek

Pour finir cet été, j'avais envie de faire un truc que j'espérais (et donc procrastinais) depuis longtemps : vous parler d'un nouvel album de Savant, l'artiste EDM par excellence de mon adolescence. Alors bien évidemment, qui dit Savant dit des albums de trois plombes, avec un "bordelstep" agrémenté de sonorités stridentes ; mais si je m'étais montré un peu sévère avec Alchemist (qui reste au demeurant mon préféré), j'avais envie de vous parler d'un autre mastodonte de sa carrière un peu plus court et équilibré, Vario. Loin du côté mystérieux / nocturne qui m'avait tout d'abord séduit chez lui, c'est sans doute dans ce disque-là qu'il va pousser le plus loin ses références aux animés et aux jeux vidéos des années 90, ou à la pop-culture japanisante en général, le tout pour un énorme plaisir à la fois coupable et totalement assumé. Avec du clavecin.

La séance de minuit #3 Shpongle : Rétrospective

Chers scribouminus, cultureurs et autres séanciers, j'ai eu envie de changer pour cette fois : plus d'ambiance lourde et ténébreuse, cette fois nous partons au pays des couleurs fluorescentes et flashies à dos d'un vaisseau doré de la Vierge Marie d'Alpha de la Licorne. Mais nous restons dans le mystère et le mystique, car vous l'aurez deviné, nous embarquons à bord d'un des genres les plus variés et inventifs de ces dernières années : la psybient.

La séance de minuit #1 Oöphoi : Rétrospective

J'ai longtemps boudé la dark ambient, ne voyant pas ce qu'une œuvre pourrait m'apporter en ne cherchant à instiller chez son spectateur que le malaise et l'effroi. Mais quand c'est bien davantage pour créer une ambiance mystérieuse ou mélancolique, là je dresse mes oreilles et me mets à remuer la queue. Oöphoi, recommandé par l'émérite Olivier Bernard, ne fait contrairement à ses petits copains que peu ou prou de références au satanisme et ne sample pas de bruitages industriels ou de hurlements. Ce qui l'intéresse, c'est le côté méditatif. Ce goût de secret et d'interdit sous la nuit de pleine lune, à contempler la nature belle et sauvage, tandis que vous progressez dans les sous-bois avec cette envie de courir à quatre pattes... AAAAOOOOÛÛÛÛÛHHHHH !!!