Star Trek ENT : C’est prélogique, Mr Kirke !

Journal de bord de l'amiral Scribouille : notre mission touche à sa fin. Après un quiproquo diplomatique m'ayant fait monter pas mal d'échelons et accessoirement un ou deux massacres de masse, je me retrouve dans un fauteuil beaucoup trop grand pour moi avec un équipage qui ne connaît aucune autre série de SF que Dans une galaxie près de chez vous. La solitude se fait d'autant plus sentir que j'arrive face à la dernière série du Old Trek : Enterprise. C'est la fin du Star Trek "originel", avec cette série-préquelle si mal-aimée à sa sortie qu'elle a dû se conclure au plus vite, une sorte de Prélogie dans cet univers avant qu'il ne sombre une bonne décennie dans l'oubli avant de se faire ressusciter pour le meilleur (et sans doute surtout pour le pire) par J. J. "Gros boum-boum" Abrams. Alors, Star Trek : Enterprise mérite-t-elle sa réputation de brebis galeuse ? Je tâche d'effectuer un diagnostic à l'aune de mon téléviseur positronique.

« Doomsday Clock » : ☹️

Bon cette fois-ci je lâche les rênes. Je ne réponds plus de rien. C'est pas une BD pour laquelle j'éprouve une grosse animosité, parce que j'y suis allé en toute connaissance de cause en sachant que ce serait nul. Mais ma critique risque d'être à l'image de ce que j'ai lu : un énorme foutoir.

TUGPÉUA #30

On ne se refait pas, j'aime chroniquer ce que d'autres que moi appellent des "restes du samedi". C'est d'ailleurs bien pratique pour éviter de parler des bouquins qu'on doit finir à la bourre... Au programme, donc : un maître du monde pas encore tout à fait psychopathe, une chauve-souris qui fait des arts martiaux et une IA extraterrestre qui arrive à nous dépasser en connerie.

« V pour Vendetta » : Au bal masqué, ohé ohé !

"Nicolas Sarkozy a complètement changé : il est encore pire qu'avant". Cette phrase des Guignols fonctionne aussi avec le monde d'après. Comme on pouvait s'y attendre, le Covid n'a pas remis les pendules à l'heure chez nos politiques. Tchernobyl l'avait-il fait ? L'été se termine dans le déluge habituel de polémiques stériles, tandis que le climat et le social se dégradent au cœur d'une Europe qui croit de moins en moins à l'avenir et dont l'élite multiplie les discours réactionnaires. Et comme vous me connaissez, j'aime en rajouter une couche, plongeons-nous donc aujourd'hui gaiement dans un rétro-futur crasseux et ultraviolent !

« Lapinot et les carottes de Patagonie » : Une fresque ÉPIQUE, je vous dis !

Lewis Trondheim est un auteur très prolifique. C’est lui qui a fondé la maison d’éditions de BD avant-gardiste L’Association et qui y a publié bon nombre de ses œuvres, sans compter le nombre astronomique d’albums qu’il a sorti dans d’autres maisons parce que pourquoi pas soyons fous. Et le plus improbable, c’est qu’il a commencé son métier en improvisant une BD sur 500 pages, en gaufrier s’il vous plaît.

Star Trek TNG : Absolument fascinant ! (1/2)

Nous y voilà enfin : après une pelletée d'épisodes nanars, navetonnesques ou moyens, pour dénicher au final les perles rares à la sueur du front du binge-watcher attentif, The Next Generation est la prochaine série Star Trek sur ma liste et celle dont on m'assure que cette fois c'est la bonne, c'est de la pure, on va avoir une qualité incroyable. Alors, que se passera-t-il ? Les planètes vont-elles arrêter d'héberger des savants fous idiots et des dieux complètement crétins ? Combien de temps faut-il pour faire le trajet Vénus-Junon-la Terre ? McCoy et Spock vont-ils enfin se déclarer leur flamme ?

« The Dark Knight Returns » : Fachos, souris et calvitie

Frank Miller est quelqu'un qui aura beaucoup apporté à Batman. Aussi bien par l'intensité dramatique qu'en explorant les origines de ses personnages, il est sans doute l'auteur le plus influent parmi ceux qui auront orienté ce super-héros vers un univers résolument sombre et adulte. En découlent des récits haletants doublés d'un certain nombre de questionnements sur la justice et d'élégies sur notre humanité si fragile. Mais Frank Miller, c'est aussi beaucoup de sorties provocatrices, une fascination pour la violence, et de nombreuses accusations de fascisme. Un cas épineux que je ne pouvais pas me contenter d'éluder : si je ne fais d'ordinaire jamais de politique dans mes critiques (et j'insiste : dans mes critiques, pas sur le blog en général), ici il va bien falloir que je livre malgré tout une analyse de ce qui m'a déplu dans sa pensée, d'autant plus que je m'attaque à son œuvre-phare : The Dark Knight Returns.

« Watchmen » : 🙂

Assez parlé de moi. Ce qui nous amène ici, c'est toujours la passion de l'Imaginaire, l'envie d'explorer les sommets et les tréfonds de mondes nouveaux, la soif de nouveaux territoires non pas à conquérir mais à contempler. Quoi de mieux pour ça que les histoires de super-héros ? Qui peuvent prendre absolument tous les tons, du plus jovial au plus... névrosé.

« Batman année 100 » : Bruce Wayne et son dentier

Gotham City, 2039. Fraîchement sorti de l'oubli, Batman court sur les toits poursuivi par des chiens. Accusé d'un meurtre dont on découvre rapidement qu'il n'y est pour rien, il subit les foudres du Federal Police Department, une institution fascisée en concurrence avec le Gotham Central. Le capitaine Jim, le petit-fils du commissaire Gordon, tente d'enquêter sur cette affaire malgré la pression grandissante de ses supérieurs...

« Vigilance » : La situation devient Glock

Trump a le Covid, mais ça n'empêche pas ses copains de faire les zouaves. Et Le Bélial' sent la situation s'envenimer, c'est pourquoi il traduit dans Une Heure-Lumière Vigilance de Robert Jackson Bennett, un texte de plus de 150 pages, dont on pourrait se demander à ce stade-là s'il s'agit effectivement encore d'une novella ou d'un roman. Qu'importe, puisque la collection ne prétend rien faire d'autre que du "roman court". Un mot tout de même sur la couverture d'Aurélien Police : pour une fois je la trouve un peu décevante, car elle reprend une idée au final assez proche de celle d'Arslan. Mais passons sur ces petits détails triviaux, qu'est-ce que c'est, Vigilance ? Eh bien, il s'agit sans doute de la meilleure dystopie chroniquée sur ce blog après Brazil, et qui a de grosses, grosses chances de figurer dans le top de fin d'année. Un récit adulte, noir et ultraviolent, mais d'une pertinence rare sur les dérives de l'Amérique actuelle.